Société

Logement et artificialisation des sols

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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La consommation d’espace par l’habitat exerce une pression sur les sols en contribuant à leur artificialisation. L’artificialisation des sols correspond à la perte du caractère naturel ou agricole d’un espace. Ce phénomène est responsable de la régression des terres arables et des milieux naturels, de la perturbation du cycle de l’eau et des sols et du mitage des paysages.

La consommation d’espace par l’habitat

En 2015, l’habitat individuel et collectif couvre près de 5 % du territoire national avec 2,5 millions d’hectares. Cette surface a progressé presque cinq fois plus vite que la population au cours des cinq dernières décennies. Cette pression accrue sur les sols s’explique par la conjugaison de plusieurs facteurs : hausse du nombre de ménages plus rapide que celle de la population avec en parallèle la diminution du nombre de personnes par logement, agrandissement des logements et des espaces attenants, essor de l’habitat individuel (notamment dans les zones rurales), etc.

Évolution de la consommation d’espace par l’habitat
Entre 1992 et 2014, forte augmentation de la surface au sol occupée par les logements, ainsi que du nombre de logements. Sur la même période, augmentation moins forte de la population.

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L’évolution de la construction de logements neufs

En 2019, la construction de près de 387 000 logements a été lancée en France, chiffre qui a baissé de 9 % l’année suivante, en 2020, du fait de la crise sanitaire.
Après une baisse continue dans les années 1980 puis une croissance particulièrement dynamique dans les années 1990-2000, le nombre de constructions neuves mises en chantier était en diminution jusqu’en 2014, malgré des fluctuations interannuelles. Depuis quelques années, la construction neuve était repartie à la hausse avant la crise sanitaire (+ 15 % entre 2014 et 2019).
Après avoir nettement augmenté entre les années 1990 et 2006, la part de logements individuels diminue depuis mais reste significative. Elle représente 41 % des mises en chantier de logements neufs en 2020.

Illustration 3347
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Après une baisse continue dans les années 1980, le nombre de constructions neuves mises en chantier était en diminution jusqu’en 2014 (avec toutefois des fluctuations interannuelles). Depuis quelques années, la construction neuve était repartie à la hausse avant la crise sanitaire (+ 15 % entre 2014 et 2019). Après avoir nettement augmenté entre les années 1990 et 2006, la part de logements individuels diminue depuis mais reste significative. Elle représente 41 % des mises en chantier de logements neufs en 2020.

La construction neuve touche particulièrement les communes rurales et les petites unités urbaines (moins de 10 000 habitants). En plus de contribuer à l’artificialisation des sols, cet éparpillement de l’habitat génère également une augmentation des déplacements quotidiens des ménages à l’origine d’émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre.

Ressources

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